Les super-héros sur les écrans

Retour sur le style Netflix

La méthode Netflix

Alors que Luke Cage est actuellement disponible sur l'incontournable plateforme de VOD  Netflix, il me semblait intéressant de revenir sur les différentes séries issus du partenariat entre Marvel et Netflix . Car ces séries partagent toutes  des points communs qui définissent un style et une nouvelle manière de raconter des histoires de super-héros. 

 

538833.jpg

 

 

 

Des héros urbains

 

Marvel n'a pas seulement pas seulement passé un accord avec Netflix, mais aussi avec la ville de New-York. Cette dernière autorisant donc Netflix a tourner toutes ses séries dans les rues de New-York. Un décor véritable donc qui accentue grandement la crédibilité de l'univers ( car on le sait tout les super-héros vivent à New-York) et qui renforce le caractère urbain du champ d'action de nos super-héros. 

Ici les super-héros ne sauvent pas le monde, ils se restreignent bien souvent à un quartier précis ( ce qui leur donne suffisamment de travail pour autant) , que ce soit Hell's Kitchen pour Daredevil ou bien Harlem pour Luke Cage. Ici les héros sont territoriaux et protecteurs , tandis que Daredevil guette les toits de son quartier, Luke Cage tente de rétablir l'ordre dans la rue. 

luke-cage-tournage-serie-netflix-marvel-shooting.jpg

 

Des polars fantastiques

 

Si l'aspect urbain renforce la crédibilité de l'univers, c'est aussi parce qu'il est totalement raccord avec la profession de foi de ces séries, qui lorgnent plus vers le polar fantastique, que vers le récit de super-héros pur. Ainsi , si les pouvoirs et la science fiction existent dans cet univers, ils ne se seront jamais montrés dans une débauche d'effets spéciaux. Ici , les pouvoirs sont un plus non négligeable pour vaincre ses ennemis, mais ils sont aussi une malédiction et parfois un fardeau pour certains personnages. L'accent n'est donc pas mis sur les prouesses de nos héros, mais plus sur les interactions entres les personnages, et bien souvent, un questionnement sur la limite de ses pouvoirs.

 

jrjrdaredevil-horz-630x519.jpg

 

Pour Daredevil  , l'hommage à Frank Miller est omniprésent, ce dernier étant déjà un passionné de polar et de film noir, cela se retrouve très souvent dans la première saison de la série qui mise sur une intrigue très terre-à terre. Pour Jessica Jones  le polar s'intègre naturellement dans le récit grâce notamment au fait que Jessica Jones sois une détective privée , cela se ressent notamment dans les premiers épisodes où Jessica Jones espionnent des gens tout  en ayant des réflexions désabusée sur la vie, un motif classique du film noir.  Luke Cage enfin se présente comme une véritable série hommage à la blaxploitation et pourrait presque se définir comme un '' Western Hip-Hop''.

 

Des super-héros en crise

 

Ces trois séries ont su se distinguer des autres séries de super-héros qui se multiplient à vue d'oeil à la télévision grâce à leurs portraits réussis de super-héros en crise  mais surtout grâce à un nouveau type d'origins story. On nous présente donc un héros, qui a déjà obtenu ses pouvoirs, et qui parfois, comme c'est le cas pour Daredevil , a  même déjà commencé ses activités de justicier. Car ces séries déterminent en vérité la naissance de ces héros en tant que véritable super-héros au moment où ils commencent à s'intéresser au sort des autres et à faire le bien. C'est d'ailleurs sur cet évènement que s'achève les premiers épisodes de Luke Cage et de Jessica Jones. 

original-32728-1448538537-11.png

Ensuite, tout au long de la série, après avoir accepté leur statut, ces héros vont découvrir les limites de leurs pouvoirs, des limites bien souvent juridiques, qui les forcent à redoubler d'ingéniosité pour vaincre leurs ennemis. Ces héros sont loin d'être parfaits et enchaînent  bien souvent des échecs cuisants avant d'arriver à leurs fins. Un des meilleurs exemples reste Jessica Jones, alcoolique et pas très aimable, elle nous montre une image des super-héroines encore jamais vue. 

 

 

Conclusion

 

Le véritable point commun de toutes ces séries c'est leur indéniable qualité et le soin apporté à l'écriture. Tout cela ajouté une totale compréhension de l'essence de ses personnages qui , de plus , s'adaptent totalement au format série. Mais avec Luke Cage un début de lassitude s'est ressentie, et , déjà , cette nouvelle manière de raconter les origines de ses héros se montre parfois redondante. Mais ce défaut ne risque pas de toucher les séries comme The Defenders car Netflix a prouvé avec la saison 2 de Daredevil qu'elle savait bousculer ses personnages et leurs habitudes, même chose pour la série The Punisher dont les origines ont déjà été racontés. En revanche pour Iron Fist la tâche sera plus complexe, car cette série devra en plus intégrer des éléments mystiques dans un univers plus que jamais terre à terre. 

 

 

 

 

 



07/10/2016
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi